Exercice de septembre de Paginarium : mon texte
Je vous propose de découvrir le texte que j'ai écrit et envoyer pour participer à l'exercice de World-Building de septembre du site Paginarium.
Comme je vous l'indiquais dans cet article https://patrickjamesnc.com/2023/09/ma-participation-a-l-exercice-de-septembre-de-paginarium.html j'ai participé à l'exercice d'écriture du site Paginarium.
Il fallait créer, dans un texte de 500 à 1500 mots, la description d'un château qui sera présent dans une histoire.
J'ai donc rapidement faire une description d'un château abandonné dans la forêt.
Mon texte comporte un peu moins de 1000 mots.
Voici donc mon texte:
Le château abandonné
Au cœur d'une forêt dense et mystérieuse, reculée de toute civilisation,
se trouve un château, désormais abandonné, qui semble tout droit sorti
d'un conte de fées oublié.
Jadis majestueux et imposant, ses murs épais sont constitués de blocs
de granit sur lesquels sont disposées de grandes plaques de marbres,
entourées d’or.
Chaque élément est posé et assemblé avec expérience au millimètre
près, rendant le tout proche de la perfection. Chaque élément semble
ainsi résister avec dignité à l'épreuve du temps.
Ce fût, il y a de nombreuses décennies, le point central de toute une
culture, bien avant que le moindre arbuste ne grandisse et bien avant que
la forêt ne fasse son apparition.
Ce château fût un véritable centre d’un flux migratoire composé
d’aristocrates, de religieux, d’astronomes, de scientifiques en tout genre
et d’écrivains, venus jusqu’ici pour y trouver un cadre unique sur Terre.
Ce château, désormais, n’était plus.
De l’extérieur, le constat était clair. Ce joyaux issu d’une époque
antédiluvienne ne brillait plus. Et cela ne datait pas d’hier.
Les rayons du soleil, filtrés par les feuilles vertes, créent une atmosphère
magique qui remplit chaque recoin de ce refuge oublié.
Maintenant recouvert de végétation luxuriante, ce château est totalement
immergé dans un océan de verdure qui l'a englouti depuis des périodes
antiques.
La nature, avec sa puissance incontestable, s'est emparée des lieux et
revendique désormais son territoire à travers chaque centimètre carré de
ce château. Son avancée avait été lente, prudente, mais terriblement
efficace. Les racines des arbres géants s'entrelacent avec les pierres
fendues et les murs fissurés, créant une toile organique qui lie la beauté
de la nature à la structure vieillissante. Les arbres entourent le château
comme une armée protectrice. Leurs branches étreignent tendrement les
morceaux de pierre et leurs feuilles, filtrant la lumière du soleil, créant
ainsi un spectacle de danse d'ombres et de lueurs enchantées.
Les grandes marches, qui donnaient sur la gigantesque porte d’entrée,
étaient désormais recouvertes d’une couche épaisse de lichen.
Il faut faire particulièrement attention à la montée de ces marches qui, à
une époque, pouvait correspondre au point de rencontre des plus grandes
réunions.
Peut-être même que les plus grandes stars de ces époques anciennes
les avaient gravies, entourés de ce qui, à l’époque, étaient l'équivalence
de journalistes.
Franchir la porte principale en bois vermoulu, c’est comme pénétrer dans
un autre monde.
À l'intérieur, les salles vides témoignent de l'opulence passée. Les
meubles antiques sont engloutis par la poussière, les rideaux autrefois de
soie et de velours se décomposent désormais en lambeaux. Des statues
sans tête et des tableaux défraîchis fixent le vide avec une tristesse
silencieuse.
Au rez-de-chaussée, face à cette immense porte d’entrée en bois massif,
se trouve certainement l’un des plus beaux escaliers jamais posés. Les
marches sont belles, le tapis, rouge, donne un ton très solennel. La
balustrade et les rampes, en pierres massives, assurent le tout.
En se plaçant devant, on ne peut que deviner les allers et venues des
convives, leur plaisir et leur fierté à gravir ou descendre les marches de
cet escalier imposant. On peut aussi facilement penser que les plus
grandes personnes de ces époques anciennes, du haut des marches,
proclamaient d’incroyables discours à leurs convives.
Mais le temps, implacable juge, était passé par là.
Les fêtes mondaines durant lesquelles les gens se rencontraient dans une
effervescence exceptionnelle avaient disparu à jamais.
Mais avant, c’était la quintessence des hautes sphères de la civilisation
humaine. Les hommes portaient leurs plus beaux costumes, les femmes
leurs plus belles robes et parures. Les musiciens, venus du monde entier,
rendaient ces festivités joyeuses.
Les invités profitaient également d’un buffet unique, préparé avec une
attention minutieuse, de la part de cuisiniers venus de partout, partageant
recettes et mets. Certains dansaient, d’autres refaisaient le monde.
D’autres encore profitaient de ce qui fut la plus grande et la plus
imposante bibliothèque du monde. Sur trois étages, cette salle immense
était totalement recouverte de rangées d’armoires géantes, qui
contenaient des milliers d'œuvres et documents en tout genre et de toute
provenance. Les trois étages étaient pleins et on trouvait, au milieu du
rez-de-chaussée, de nombreuses grandes tables où les plus grandes
têtes pensantes du monde aimaient se regrouper, discuter, échanger....
Et se disputer !
À chaque pas à l'intérieur du château abandonné, l'atmosphère feutrée
d'une vie autrefois animée devient presque palpable. L'écho des rires et
des murmures flotte encore dans l'air, comme si les fantômes des anciens
habitants n'avaient jamais vraiment quitté les lieux. Les visiteurs curieux
ne peuvent s'empêcher de se laisser submerger par la magie et de se
demander ce qui a bien pu se passer dans ces murs silencieux.
Ce château, dont on ne connaît plus le nom, a été jadis le symbole d'un
pouvoir et d'une splendeur inégalée. Ses tours élancées touchent le ciel
et rivalisent avec les plus hautes cimes des arbres environnants.
Cependant, le poids du passé lui confère désormais une aura
mélancolique, une magnificence déchue qui attire les esprits rêveurs.
Néanmoins, malgré le déclin apparent, le charme du château persiste.
Les paysages peints sur les murs se délavent lentement, mais ils
semblent toujours murmurer les histoires d'autrefois. Les escaliers de
marbre, bien que légèrement ébréchés, invitent les visiteurs imaginaires
à rejoindre les sommets du château, où la vue imprenable sur la forêt
envoûte et émerveille.
Ce château abandonné, perdu dans une nature sauvage et indomptée,
est un témoignage du passage du temps et de la résilience de la nature.
À la fois mystérieux et envoûtant, il continue d'inspirer les rêveurs avec sa
beauté évanouie et à fasciner les historiens d’un monde ainsi disparu.
Je vous donnerai le résultat de ma participation dans un prochain article, alors, abonnez-vous!
Et n'oubliez pas que vous pouvez me donner votre avis sur ce texte en commentaire!
- Patrick -