A dieu par Jean-Louis Thivolle

Je vous propose de découvrir ma chronique sur "A dieu" par Jean-Louis Thivolle

Auteur : Jean-Louis Thivolle
EAN/ISBN : 9798365336919
Nombre de pages: 104 pages
 Editeur : Auto Edition
 Date de publication : 23/11/2022

Disponible sur Amazon:    https://amzn.to/401O86a

Lecture : numérique dans le cadre d’un Service de Presse SimPlement.Pro

Aujourd'hui, je vous fais découvrir une œuvre très particulière, un essai intitulé "A dieu" écrit par Jean-Louis Thivolle.

C'est une œuvre particulière car, avec une centaine de pages, elle a le don de vous sortir de votre zone de confort.

Et c'est fait exprès, l'auteur prenant même le soin de s'excuser à l'avance.

Car oui, dans cet ouvrage, vous aurez un avis tranché de l'auteur sur les religions, les guerres, l'humanité...

Cela peut être très dérangeant, et c'est voulu.
Nous sommes prévenus, alors, on rentre dans le vif du sujet.

Ainsi, l’auteur aborde des questions existentielles en remettant en cause de nombreuses idées préconçues et  partage son propre cheminement philosophique et spirituel.

Dès l'introduction, il clarifie cependant les choses en attestant qu'il n'a pas la prétention de détenir "la vérité", mais souhaite ouvrir la porte à la discussion.

J'avoue que cette idée de porte de discussion était bienvenue en introduction, mais, il faut avouer, le reste de l'œuvre est très tranché et ne laisse que peu de place à un avis autre.
C'est dommage dans un sens....

Le texte est particulièrement critique envers les systèmes religieux, les institutions gouvernementales qui sont accusés de manipuler les fidèles pour asseoir leur contrôle.

L’auteur compare aussi par exemple l'humain à un robot, notamment dans la capacité humaine d’apprentissage et de programmation culturelle.

Jean-Louis Thivolle plonge aussi dans les aspects les plus sombres de l’âme humaine, notamment dans des contextes de guerre et de violence. 

Ce sont là d'ailleurs les trois axes principaux du livre:  la religion (l’auteur s’attaque aux contradictions des grandes religions), l'humanité et la technologie (la comparaison est faite entre l’humanité et la technologie) et la violence et la guerre (il se penche sur la nature de la guerre moderne)

Le combo ultime est idéal pour se mettre un max de monde à dos!
ahahaha

Mais au final, que penser du contenu du texte?

Il faut être honnête, il faut un certain courage pour écrire ce qui est écrit, c'est loin de ce qu'il se fait habituellement.

Si les parties technologies, guerre et humanité ont été pour moi très intéressantes, je reste assez divisé sur la partie des religions.

Le fait d'être catholique, et pourtant peu pratiquant, est sans doute un élément au schmilblick, mais j'ai trouvé ce passage réellement très agressif et très négatif.

Les religions sont ainsi présentées comme des outils de dominateur et l'auteur met clairement le doute sur  l’authenticité et le bien-fondé de celles-ci.

Pas de place ici réellement pour une discussion.....

J'avoue avoir été assez surpris d'un tel front contre les religions quand on sait que l'auteur a été méticuleux d'un point de vue de l'audace philosophique et dans sa manière de remettre en question des concepts fondamentaux.

Parce qu'au final, si on enlève le côté "domination" des religions, il y a des aspects qui ne peuvent être niés, tout dieu mis de côté.

Je m'explique: si on enlève dieu de l'équation des religions, et en dehors de la notion de l'auteur de "domination" des élites religieuses, que reste-t-il?

Il reste que les religions, que nous soyons croyants ou non, critiques ou acerbes envers elles, ont été un élément capital dans l'évolution de l'homme et cela, de tout temps, de tout peuple, de tout lieu géographique.

Elles ont permis à l’humanité d’avancer en structurant les sociétés, en donnant un cadre moral et éthique aux sociétés humaines de part le temps.

Dans de nombreuses sociétés, la morale et le droit sont imprégnés de croyances religieuses, établissant des règles de conduite basées sur l’idée du bien et du mal.

Sans ce cadre moral et religieux et en toute objectivité, il apparaît évident que les sociétés humaines auraient eu plus de difficulté à se structurer, à survivre et que donc l'homme aurait plus de mal à évoluer.

C'est d'ailleurs dans ce sens que par exemple, Kant avait proposé que la croyance en un Dieu juste (qui récompense les actes moraux) était une base pour justifier l'existence d'une vie après la mort, ce qui montrerait comment la religion guide les choix éthiques et moraux dans la vie quotidienne​.

J'ai donc trouvé dommage que l'aspect "religion" ne soit pas plus nuancé...

Au final, j'avoue avoir aimé cette lecture qui ne laissera personne indifférente, en bien, ou en mal.

Par contre, il est évident que cet essai n'est pas destiné à tout le monde.

Cela peut être un livre très rafraichissant et stimulant intellectuellement, ce qui a été mon cas, ou au contraire, un livre très dur et déstabilisant.

Je mets la note de 16/20.

Je remercie infiniment l'auteur pour m'avoir donné l'occasion de le lire!
C'est décidemment une lecture peu commune!